Le delta de l'Escaut officiellement reconnu comme Géoparc UNESCO
La région de l'estuaire belgo-néerlandais de l'Escaut est officiellement reconnue comme UNESCO Global Geopark. L'organisation du patrimoine mondial reconnaît ainsi que la région est exceptionnelle sur le plan géologique, historique et paysager. Le Delta de l'Escaut est le deuxième Géoparc den Belgique, après celui de Famenne-Ardenne qui a obtenu cette reconnaissance en 2018.
Avec ses 5 500 kilomètres carrés, l'estuaire de l'Escaut compte évidemment parmi les plus grands géoparcs au monde. Il rejoint ainsi des perles géologiques telles que les plages volcaniques noires de Lanzarote, les sites géothermiques d'Islande et Colcan au Pérou, l'un des canyons les plus profonds du monde. Dans un Géoparc, le développement durable de la région est au centre des préoccupations. En 2024, 213 géoparcs sont reconnus par l'UNESCO dans 48 pays.
Forces naturelles et humaines
Le paysage actuel du Géoparc Delta de l'Escaut raconte une l’histoire de 50 millions d'années de subsidence et d'élévation du sol, de montée et de descente du niveau de la mer, de marées, de rivières et de changements climatiques. De plus, il montre le rôle alterné des processus naturels et des influences humaines au cours des deux derniers millénaires : les travaux du Delta, les carrières d'argile pour l'industrie de la brique, l'extraction de tourbe pour l'énergie et le sel, la déforestation pour la construction, les zones inondables contrôlées (Plan Sigma) …
« Les forces géologiques, les changements environnementaux induits par le climat et les interactions humaines ont façonné un paysage riche en traces géologiques et historiques », écrit l'UNESCO. En même temps, le géoparc nous sensibilise à la vulnérabilité de la région face aux changements climatiques.
Expérience
Pour obtenir cette reconnaissance, cinq provinces (Zélande, Brabant-Septentrional, Anvers, Flandre orientale et occidentale) ont soumis un dossier de demande solide. Elles ont travaillé et travaillent en collaboration avec plus de 60 municipalités, musées, offices de tourisme, ainsi que des institutions de recherche, dont l'Université de Gand et l'Institut des Sciences naturelles.
Les géologues de notre institut soutiennent le Géoparc sur le plan scientifique. Ils aident les partenaires locaux à rendre visible et à vivre l'histoire géologique du Géoparc. Ils le font notamment avec des ateliers et la création de sentiers de randonnée et de pistes cyclables le long des géosites. En collaboration avec le Musée Rupelklei à Rumst, ils développent un bac à sable en réalité augmentée, dans lequel il est possible vous pouvez de faire des expériences sur expérimenter avec la topographie et la cartographie de paysages fabriqués par vous-même.
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